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La Parisienne a ses zoomeurs
28 juin 2009

Grimpette savoureuse

Montmartre. Une marche, deux marches, il faut en escalader bien plus de trois avant de parvenir sur celles du podium. Il y a des adages populaires qui nous poussent dans les moments difficiles; après l'effort, le réconfort.

«En courant, qu'il m'a dit». Course, avec le funiculaire. Gagné, nous sommes les premiers à observer les étoiles. Car après une ascension vers le haut de la butte, rythmée d'un slalom endiablé entre un éventail de la communauté touristique internationale...l'atterrissage, nous plonge littéralement, la tête dans les étoiles. Souffle coupé. Perceptible ronflement. Nausée sous-jacente. Jambes de coton. Joues enflammées. Et des dizaines de regards amusés. Ils sont fous ces français.

L'intérêt? Une bière, fraiche, généreuse et légitimée par ces 5 minutes de sport effrénées.

Non sans une légère angoisse, nous traversons la marée humaine agglutinée aux pieds du sacré cœur: grouillante, filant à l'anglaise, sur cliquée japonaise, multi nationale. Un cliché parisien animé. La carte postale polyglotte avance, lentement, gesticule de ci de là.

Je ne me souvenais pas que Montmartre fût si, tant, enfin trop...

Je ne me souvenais pas que vue d'ici, Paris portait aussi bien la couleur du gris.

Je ne me souvenais pas que l'on ne puisse pas faire deux pas, sans être arrêté par les animateurs de rue. Improvisations tous les 20 mètres, tantôt amateurs, guitaristes, chanteuse d'opérettes, vendeurs à la sauvette. Face à face, entre Bob Marley et Brassens, mille fois revisité aux accents étrangers.

Non je ne me souvenais pas de Montmartre en ce ton là. Peut-être car il y a des lieux si parisiens, que les parisiens s'en préservent.

Et pourtant. Petit bonheur de filer faire un inventaire identitaire, de la promenade de 17H30, un week-end d'avril, un dimanche pour être exact, sur les contours de la butte de Montmartre.

Non, je ne me souvenais pas.

Oh oui je reviendrai, mais pas trop vite, le temps d'oublier. Juste ce qu'il faut pour goûter dans quelques mois, à l'agréable sensation de redécouvrir un lieu connu, transformé en méconnu.

Quoi que, Montmartre fait peut-être partie de ces endroits magiques, qui restent mais ne se ressemblent pas, petit nouveau à chaque regard.

Je reviendrai grimper vers les étoiles. Et mériter ma bière. Savoureuse, elle, sans hésitation, à chaque fois.

A bientôt,

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